Comment transformer le traumatisme en force: le parcours de guérison de Solweig Ély qui redonne espoir aux victimes de silence et de culpabilité.
Prologue: Une question qui traverse les murs
Il y a des vies qui commencent le jour de la naissance.
Et puis il y a des vies qui commencent le jour où l’on décide enfin de ne plus se taire.
Solweig Ély connaît ces deux moments précis. Elle est née un 25 janvier 1980. Mais elle a vraiment commencé à vivre le jour de février 2008, quand elle a vu à la télévision l’homme qui l’avait brisée revenir à l’écran, souriant, se disant « paisible et soulagé ».
En cette année 2025, alors qu’elle travaille aux côtés d’un psychiatre spécialisé dans les traumatismes, Solweig regarde autour d’elle et voit quelque chose que personne ne lui avait dit avant: combien de vies se déploient dans le silence. Combien de personnes portent le fardeau de la culpabilité pour quelque chose qu’elles n’ont jamais mérité.
Et elle comprend que son histoire – cette histoire terrifiante, cette histoire de silence brisé – pourrait être la vôtre.
Acte I: L’Abîme – Quand l’innocence rencontre l’horreur
L’été 1989: Un début qui semblait prometteur
Juin 1989. Solweig a neuf ans et elle sauterait de joie si on la laissait faire. Ses parents ont décidé de rejoindre une communauté religieuse appelée les Béatitudes. À ses yeux d’enfant, cela ressemble à un rêve: une abbaye immense, d’autres enfants avec qui jouer, des fêtes, de la musique, du Shabbat célébré sous les étoiles.
Elle n’imagine pas que les rêves peuvent se transformer en cauchemars.
L’Abbaye-Blanche de Mortain, en Normandie, est imposante. Ses murs de pierre grise semblent protéger un monde à part, séparé de la « corruption du monde extérieur ». Pour Solweig et sa famille, cela est présenté comme une bénédiction. Un endroit où vivre dans la pureté.
Mais les purs murs contiennent aussi des secrets.
Un mois après son arrivée, un moine arrive. Il s’appelle Pierre-Étienne Albert, mais tout le monde l’appelle Peter. Il est musicien, respecté, aimé de tous. Son sourire est doux. Sa voix est douce. Tout chez lui respire la bonté.
Solweig n’a aucune raison de se méfier.
Le premier soir: Quand l’amour devient poison
Elle se souvient du moment où tout a commencé. Une visite innocente à sa chambre. Un prêtre qui dit vouloir lui parler de sa foi. Un homme qui se demande comment va cette petite fille dont les parents parlent avec admiration.
« Je suis simplement passé pour te dire bonsoir, » avait-il dit.
Et puis sa main sur sa joue. Un baiser sur le front. Puis un baiser qui change de place. Puis des mains qui explorent son corps d’enfant avec une douceur qui rend la violation encore plus confuse.
Car c’est cela que tant de victimes de trauma ne peuvent pas exprimer: le silence de la culpabilité ne vient pas du trauma lui-même, mais de la manière dont on nous le rend acceptable.
Peter parle d’amour du Seigneur. Il parle d’un lien spécial entre eux. Il parle de spiritualité. Et Solweig, qui n’a que neuf ans, qui a grandi dans une famille où l’obéissance est une vertu sainte, pense: « Peut-être que c’est normal. Peut-être que c’est comme ça qu’on apprend à aimer Dieu. »
Peut-être que c’est de ma faute.
L’enchaînement: Quand le silence devient chaîne
Les visites deviennent régulières. Chaque soir, quand ses parents descendent pour dîner, Peter monte à sa chambre. Les attouchements deviennent plus explicites. Ses caleçons, puis plus rien. Ses mains la guidant entre ses jambes.
Et à chaque visite, Peter renforce ce message: « C’est notre secret. C’est notre amour. C’est pour ta spiritualité. »
Solweig apprend très vite ce que le silence signifie.
Elle apprend aussi ce que signifie espérer que quelqu’un la sauve. Un jour, son père entre dans la chambre. Il voit Peter assis sur son lit. Il les regarde. Et puis – dans un instant qui marquera le reste de sa vie – il dit simplement:
« Il se fait tard et il va falloir que Solweig aille se coucher. »
Et il referme la porte.
C’est peut-être le moment le plus cruel de toute son enfance. Non pas parce que Peter continue l’agression après le départ de son père. Mais parce qu’en cet instant, Solweig apprend que personne ne viendra la sauver. Que même son protecteur naturel a choisi de ne pas la protéger.
Ce moment-là, elle ne le savait pas encore, mais il allait marquer chaque relation, chaque tentative d’amour, chaque fois qu’elle aurait voulu crier pour l’aide. Comment transformer le traumatisme en force devient une question qui n’a pas de réponse facile.
Elle tente de parler à sa mère. Elle modifie un dessin que Peter lui a offert, écrivant « seul » au milieu pour montrer que son cœur ne doit appartenir qu’à Jésus. Sa mère regarde et dit simplement:
« Oui, Solweig, tu as raison. Le Seigneur est ton seul amour. »
Elle n’a pas compris. Ou peut-être qu’elle a compris et n’a pas voulu comprendre.
Acte II: Les années perdues – Quand la culpabilité devient l’unique compagne
L’après-abbaye: La trahison se poursuit
Quand Solweig quitte l’Abbaye-Blanche en juillet 1990, elle croit être sauvée. Peter n’est plus là. Elle peut enfin respirer.
Mais elle ne sait pas encore que le trauma n’a pas de frontières. Qu’il voyage avec vous comme un fantôme invisible.
Ses parents, qui tentent de reprendre une vie « normale » dans l’Aveyron, invitent Peter à dîner. Sans la prévenir. Solweig découvre sa présence en descendant jouer dehors.
Il est là, souriant.
Cette nuit-là, elle descend à la cave et tourne un potier de céramique jusqu’à ce que ses mains tremblent. Elle pleure en silence parce qu’elle a appris, sans qu’on le lui dise explicitement, que son trauma n’était pas assez important pour que ses parents le prennent au sérieux.
Et puis vient l’agression d’un prêtre lors d’un cours de catéchisme. Et la réaction de sa mère:
« Qu’est-ce que ça t’a fait? »
Le sous-entendu était clair: avais-tu aimé?
Son père, quant à lui, prononce les mots qu’elle ne pourra jamais oublier:
« Tu n’es qu’une catin. Tu l’as bien cherché. »
En d’autres mots: le silence que vous imposez à une victime l’tue plus lentement qu’une arme, mais tout aussi sûrement.
L’adolescence: Quand la maison devient prison
Les années suivantes se déploient comme un cauchemar sans fin.
À l’école, elle se comporte mal. Elle cherche l’attention des garçons. Elle vole des stylos à l’école. Et chaque fois qu’elle dévie du chemin qu’on lui a tracé, ses parents la punissent. Pas avec compréhension. Pas avec compassion. Avec violence.
Sa mère la frappe. Son père l’insulte. Ses sœurs la regardent avec une distance croissante. Elle devient, dans son propre foyer, celle qu’on montre du doigt. La mauvaise. La brebis galeuse.
À 13 ans, son père lui dit, en plein accès de colère:
« Tu es la porte par laquelle le diable menace d’entrer dans cette maison. »
Solweig internalise ce message. Elle n’est pas une victime. Elle est le problème. Elle est mauvaise. Elle a mérité ce qui lui est arrivé.
Et c’est peut-être l’enseignement le plus dangereux qu’on puisse donner à une enfant blessée: que sa blessure est sa faute.
À 15 ans, en 1995, elle tente de se suicider. Deux fois. Elle est envoyée à l’hôpital psychiatrique. Et puis elle est placée, abandonnée par sa famille dans les mains du système de protection sociale.
Acte III: Le prix du silence – 20 ans de vie perdue
L’errance: Quand on n’a nulle part où aller
Ce qui suit, c’est une danse macabre de survie.
Famille d’accueil après famille d’accueil. Travail après travail. Solweig essaie un amour avec Nathan, qui devient le père de Steven. Elle quitte Nathan avant le mariage. Elle devient mère célibataire dans un monde qui juge les mères célibataires.
Elle tente de rejoindre l’armée pour avoir une structure, une maison, une identité. Elle est pompière volontaire. Elle vit dans sa voiture. Elle s’endort au volant et fait un accident grave qui aurait pu la tuer.
Et pendant tout ce temps, le silence reste avec elle.
Car c’est cela que personne ne vous dit sur le trauma: ce n’est pas une blessure qui guérit. C’est une présence permanente, un fantôme qui vous accompagne à chaque repas, à chaque relation amoureuse, à chaque tentative de créer une vie normale.
Le lien caché avec la fibromyalgie: Quand le corps crie ce que la bouche ne peut pas dire
Il y a quelque chose que Solweig et des millions d’autres victimes de trauma partagent: une relation profonde avec la souffrance physique.
La fibromyalgie, cette maladie chronique caractérisée par des douleurs musculaires généralisées, de la fatigue extrême et des troubles du sommeil, affecte de manière disproportionnée les survivants de trauma. Comment transformer le traumatisme en force n’est pas simplement une question psychologique – c’est une question physique.
Quand on force quelqu’un au silence, quand on impose la culpabilité à la place de la compassion, le corps se souvient. Les muscles se contractent. Le système nerveux reste en alerte permanente. Le corps somatise ce que la voix ne peut pas exprimer.
Solweig ne le savait pas à l’époque, mais ses douleurs chroniques, ses réveils nocturnes en sueur, son épuisement constant – tout cela avait un nom. Et un lien direct avec le silence que ses parents lui avaient imposé.
Mayotte: L’exil qui sauve
À 21 ans, en 2001, Solweig fait quelque chose de radical. Elle vend presque tous ses biens, elle monte dans un avion et elle s’envole pour Mayotte, une petite île de l’océan Indien. Loin de ses parents. Loin de la France. Loin de tout ce qui pourrait la ramener au silence.
C’est un acte de survie pure.
Et pour la première fois de sa vie, elle respire.
Elle trouve un travail. Elle se fait des amis. Elle crée une équipe de rugby féminine. Elle rencontre des gens qui ne savent rien de son passé. Et petit à petit, le silence commence à perdre sa prise.
Mais la vraie transformation arrive en mars 2002.
Acte IV: La Renaissance – L’amour qui croit sans juger
Bruno: L’homme qui a dit « je te crois »
Dans un petit bar de Pamandzi, elle rencontre un jeune homme en blanc. Un légionnaire. Il s’appelle Marc à la Légion étrangère, mais son vrai prénom est Bruno.
Et Bruno fait quelque chose que personne n’a jamais fait avant: il l’écoute sans chercher à comprendre. Il la regarde sans juger. Il dit simplement:
« Je crois ce qui t’est arrivé. Et ce n’était pas ta faute. »
Ces dix mots transforment quelque chose en elle.
Pour la première fois depuis ses neuf ans, une femme blessée peut s’endormir à côté de quelqu’un sans avoir peur. Une victime peut parler de ce qui lui est arrivé sans sentiment de culpabilité. Une enfant qui n’a jamais eu la chance de guérir peut commencer à imaginer une vie normale.
Elle a eu encore trois enfants. Lawrence. Esteban. Et Yaëlle, née en janvier 2011.
Acte V: Le retour de l’ombre – Février 2008
La résurgence: Quand le monstre revient
Puis vient février 2008.
Solweig regarde la télévision. Et elle le voit. Peter. L’homme qui l’a violée durant des mois. L’homme qui a détruit son enfance. L’homme dont ses parents avaient décidé de protéger l’honneur plutôt que le sien.
Il se dénonce publiquement. Il confesse ses crimes. Il parle de repentance. Et puis il dit:
« Je suis paisible et soulagé. »
À ce moment, Solweig revit chaque seconde de trauma qu’elle croyait avoir dépassée. Et elle comprend quelque chose de fondamental:
Comment transformer le traumatisme en force ne signifie pas l’oublier. Cela signifie refuser de le laisser vous définir. Et cela signifie, une fois pour toutes, de refuser de protéger celui qui vous a blessée.
Elle décide de se constituer partie civile. Elle décide de témoigner. Elle décide que le silence, c’est fini.
Ses parents s’y opposent. Ils pensent que c’est « contre-productif ». Que c’est « mieux d’oublier ».
Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que l’oubli imposé est la pire forme de violence.
L’effondrement final: Le suicide de celui qu’on ne peut pas pardonner
En octobre 2010, son père se suicide.
Il laisse une lettre blâmant Solweig, sa mère, et sa sœur. Il blâme le procès qui devrait établir la vérité. Il choisit la mort plutôt que de vivre avec la culpabilité de ne pas avoir protégé sa fille.
Et Solweig, même après tout ce temps, se demande: comment transformer le traumatisme en force quand on perd la chance de dire « je te pardonne »?
La réponse vient quand elle réalise quelque chose: elle ne lui pardonne pas parce qu’il n’a jamais reconnu ses erreurs. Et la douleur de cette non-réconciliation ne doit pas être la sienne à porter. C’est sa part à lui dans cet héritage de silence.
Acte VI: La transformation – Donner ce qu’on n’a pas reçu
2011 et au-delà: D’une victime à une guerrière
Yaëlle naît le 25 janvier 2011. Neuf mois après que Solweig a décidé de parler.
Et c’est à partir de ce moment que Solweig comprend son véritable appel.
Elle ne peut pas sauver son père. Elle ne peut pas changer le silence que ses parents lui ont imposé. Mais elle peut faire quelque chose que peu de gens peuvent faire avec autant d’authenticité: elle peut aider d’autres victimes à trouver leur voix. Car comment transformer le traumatisme en force n’est pas une question théorique pour elle – c’est une réalité quotidienne qu’elle a vécue.
Elle rencontre un psychiatre expérimenté dans le traitement des traumatismes. Un homme dont la spécialité est précisément de comprendre comment le silence crée la souffrance. Comment la culpabilité injustifiée enferme une âme. Comment transformer le traumatisme en force n’est pas une métaphore spirituelle vague, mais un processus cliniquement éprouvé.
Ensemble, ils créent quelque chose de révolutionnaire: un binôme thérapeutique où la victime devenue guerrière travaille côte à côte avec le clinicien. Où quelqu’un qui sait ce que c’est de se taire côte à côté avec quelqu’un qui sait comment écouter.
En 2025: Ce qu’est devenue Solweig
Aujourd’hui, Solweig n’est pas « guérie » au sens traditionnel du terme.
Le trauma ne disparaît jamais complètement. Mais elle a fait quelque chose de plus important: elle a refusé de laisser son silence définir sa vie.
Elle est mère. Elle est mentor pour des dizaines, peut-être des centaines de personnes qui se reconnaissent dans son histoire. Des hommes et des femmes qui ont porté la culpabilité pour quelque chose qu’ils n’avaient jamais choisi. Des enfants qui ont grandi en croyant qu’ils méritaient l’abus.
Et elle leur dit, avec l’autorité de quelqu’un qui a vécu:
« Vous n’avez pas mérité ce qui vous est arrivé. Et le silence que les autres vous imposent n’est pas votre compagnie à porter. C’est la leur. »
L’appel universel: Si c’est votre histoire
Si vous vous lisez dans ces pages, sachez ceci:
- Si vous avez grandi en croyant que vous aviez mérité le mal qui vous a été fait
- Si on vous a demandé de vous taire pour « protéger la famille »
- Si vous portez une culpabilité qui n’est pas la vôtre
- Si votre corps crie ce que votre voix ne peut pas dire (et cela peut ressembler à de la fibromyalgie, à de l’anxiété, à de la dépression)
- Si vous avez tenté de vivre une vie « normale » en traînant ce silence comme un fantôme
Sachez que comment transformer le traumatisme en force est exactement ce que Solweig a dû apprendre. Et elle l’a appris en refusant, délibérément et courageusement, de laisser le silence avoir le dernier mot.
Comment transformer le traumatisme en force commence par un premier pas: refuser le silence.
Cela commence par dire, à voix haute, à quelqu’un qui écoute réellement: « Voilà ce qui m’est arrivé. Et ce n’était pas ma faute. »
Invitation: Rencontrez Solweig et le Dr. Dieter Jeromin en direct
En cette année 2025, nous vous invitons à quelque chose d’extraordinaire.
Une séance en direct sur Internet avec Solweig Ély et le Dr. Dieter Jeromin, psychiatre spécialisé dans le traitement des traumatismes.
Dans cet espace sécurisé et confidentiel, vous pourrez:
- Écouter directement le message de quelqu’un qui a transformé le silence en force
- Comprendre les mécanismes de comment le trauma et la culpabilité injustifiée créent la souffrance physique (y compris les symptômes ressemblant à la fibromyalgie)
- Découvrir un chemin vers la parole, la guérison et l’autonomie émotionnelle
- Poser vos questions dans un espace où vous ne serez jamais jugés
- Rencontrer d’autres survivants qui portent des histoires similaires aux vôtres
Comment s’inscrire?
Cliquez ici pour réserver votre place à la séance de rencontre en direct
[Lien d’inscription vers le formulaire d’inscription]
Les places sont limitées pour assurer un espace réellement sécurisé et intime. Cette séance durera deux heures et sera enregistrée (pour ceux qui souhaitent la revoir après).
Votre confidentialité est totale. Vous pouvez participer avec caméra ou simplement en écoutant.
Le message final
Il y a une phrase que Paulo Coelho a écrite qui résonne profondément avec l’histoire de Solweig:
« Il est possible que j’aie peur. Il est possible que j’aie des doutes. Mais c’est mon désir qui compte. »
Solweig avait peur. Elle avait des doutes. Elle doutait de sa propre mémoire, de sa propre perception de la réalité. Ses parents lui avaient enseigné à douter d’elle-même.
Mais son désir – le désir de crier la vérité, de refuser le silence, de donner à d’autres ce qu’elle n’avait pas reçu – ce désir a finalement triomphé.
Et aujourd’hui, en 2025, elle tend la main à tous ceux qui en ont besoin.
Le silence n’a pas la dernière parole. C’est vous qui l’avez.
Solweig Ély est l’auteure de « Le Silence et la Honte » (Éditions Michel Lafon, 2011) et s’est engagée aux côtés du Dr Dieter Jeromin, spécialiste du traitement des traumatismes, pour améliorer le sort d’autres victimes de violences.. Ensemble, ils offrent une approche innovante où les survivants deviennent des guides pour d’autres survivants.
Ne restez pas seul avec votre histoire. Inscrivez-vous à la séance de rencontre en direct dès aujourd’hui.
Inscrivez-vous en cliquant sur l’image ci-dessus.