L’auto-sabotage dans la fibromyalgie
Votre barque de vie au milieu des flots tumultueux
Votre regard se perd un instant sur les vagues sombres et tumultueuses qui s’étendent à perte de vue autour de vous. Ces eaux hostiles et agitées sont une métaphore saisissante des affres sans répit que vous subissez, jour après jour, à cause de la fibromyalgie.
Chaque vague qui vient se briser avec fracas sur la coque de votre frêle embarcation représente une nouvelle décharge de douleurs lancinantes le long de vos muscles endoloris. Les creux sournois entre les crêtes symbolisent ces terribles vagues de fatigue qui vous aspire toute votre énergie, vous laissant démuni face au roulis déchaîné des flots.
Durant de longs mois, peut-être même des années, vous avez eu l’impression d’être le jouet impuissant de cette tempête perpétuelle. A la merci de ses courants erratiques et destructeurs qui menaçaient à chaque instant de vous entraîner dans leur insondable chaos.
Tant d’âmes ont déjà sombré corps et biens dans ces abysses de souffrance glacées, terrifiées par les hurlements de la houle, incapables de reprendre leur souffle suffisamment longtemps pour retrouver le cap de leur existence.
Pourtant, aussi redoutables et immenses que paraissent ces flots déchaînés, ils ne représentent qu’une infime partie du vaste océan de potentiel qui vous entoure. Cette étendue apparemment hostile n’est en réalité que la surface agitée, masquant des profondeurs calmes, ressourçantes et intérieures à explorer.
Car au plus profond de votre être, une riche oasis de quiétude et de maîtrise vous attend. Un lieu de paix immuable où puiser les forces de retrouver le contrôle de votre barque de vie et d’affronter ces vents et marées contraires d’un regard neuf.
Aujourd’hui, je vous invite à emprunter le chemin des marins accomplis pour apprendre à naviguer en toute conscience sur ces eaux agitées. Non plus en esquivant la tempête de toutes vos forces, mais en composant avec ses flots pour mieux les apprivoiser.
Suivez mon sillage et découvrez la longue tradition de ces capitaines chevronnes qui ont su retrouver la barre de leur existence au cœur même des houles déchaînées. En cultivant la pleine conscience de leur souffle, en reconstruisant patiemment un navire intérieur plus solide, en se reconnectant aux étoiles d’un cap porteur de sens.
Alors plus rien ne pourra vous faire sombrer, ni vous détourner du déploiement de vos voiles intérieures gonflées par un vent d’épanouissement retrouvé !
L’art délicat de la navigation sereine au cœur de la houle
Votre première leçon en vue d’apprivoiser les flots tumultueux vous menant droit dans les brisants consiste à développer un tout nouvel état d’esprit face aux signaux de détresse envoyés par votre corps.
Trop longtemps, vous avez eu tendance à les ignorer, voire à lutter de toutes vos forces contre ces alertes de douleur et de fatigue extrêmes. Mais à la manière du marin buté qui se brise sur les récifs en voulant forcer la nature, cette attitude combative ne peut que vous épuiser davantage.
Imaginez plutôt le capitaine chevronné qui, dès les premiers souffles avant-coureurs précédant la tempête, sait lire les signes avec perspicacité. Il accueille ces présages sans les juger ni les combattre, mais en se préparant avec sérénité aux prochains grains à venir.
De la même manière, apprenez à être pleinement réceptif aux signaux de votre corps, sans les considérer comme des obstacles ou des ennemis. Chaque élancement dans vos muscles noués, chaque vague de lassitude qui vous submerge, est un simple message à accueillir avec bienveillance et sagesse.
Au lieu de les fuir ou de les rejeter, endeavour de les observer avec la même curiosité détachée que le veilleur en vigie guettant les prochains grains menaçants. Et, plutôt que de vous laisser emporter par les peurs déferlantes, focalisez-vous sur votre souffle, cette respiration marine profonde et apaisante.
En installant cette écoute consciente de ce que votre corps tente de vous dire en langage codé, vous serez alors mieux à même d’y répondre avec justesse. Sans jugement, ni lutte vaine, mais en ajustant la voilure de votre allure avec une sagesse retrouvée.
Certains jours, vos signaux vous intimeront de ralentir la cadence pour quelques temps. Ne le voyez pas comme un aveu de faiblesse mais comme la seule voie de la sagesse, où le véritable navire maître sait marcher selon le rythme imposé par les éléments.
D’autres fois, votre corps vous invitera à poursuivre votre cap d’un rythme plus soutenu. Alors foncez sans crainte et avec une alacrité renouvelée, en sachant que vous contrôlez à nouveau votre barre de vie avec une nouvelle maîtrise.
Peu à peu, en intégrant cette nouvelle philosophie de la réceptivité bienveillante, vous apprendrez à composer harmonieusement avec les hauts et les bas, les flots et les accalmies. Au lieu de vous y perdre ou de vouloir leur résister aveuglément.
L’essentiel étant de savoir reconnaître, accueillir et respecter vos limites du moment, sans jamais plus les juger. Car chaque jour à sa vérité propre à épouser avec une sagesse consciente, loin de la lutte stérile qui ne fait que vous épuiser.
Votre chemin vers la renaissance sera alors une longue navigation au plus près des vents, dont vous deviendrez le capitaine avisé et serein. Prêt à virer de bord ou à relancer la grand-voile selon les présages du ressenti profond de votre être.