Souffrez-vous de fibromyalgie ?

Souffrez-vous de fibromyalgie ? C’est une maladie invisible qui touche des millions de personnes.

Un diagnostic de fibromyalgie peut prendre beaucoup de temps

Il s’agit d’une affection qui peut provoquer des douleurs chroniques, de la fatigue et toute une série d’autres symptômes débilitants, mais qui n’est souvent pas diagnostiquée ou mal comprise par les professionnels de la santé et le grand public.

Si vous ressentez des douleurs inexpliquées, de la fatigue et d’autres symptômes, vous vous demandez peut-être si vous n’êtes pas atteint de fibromyalgie.

Ce n’est pas du tout une maladie rare. On estime que 4 millions d’adultes aux États-Unis (c’est 2 % de la population adulte) sont atteints de fibromyalgie. Les femmes sont  7 à 9 fois plus souvent touchées que les hommes et la fibromyalgie est aussi plus fréquente chez les adultes d’âge moyen et chez les personnes âgées. 

C’est beaucoup plus que la schizophrénie qui, selon l’OMS, ne touche que 1,1 % de la population mondiale. Pourtant, ce n’est souvent qu’après plusieurs années de consultations et de traitements sans résultat que des médecins posent ce diagnostic.

Pourquoi est-il si difficile de poser le diagnostic de fibromyalgie ?

Les signes cliniques de la fibroymalgie paraissent assez évidentes pour ceux qui la connaissent.

Cependant, il existe plusieurs raisons qui expliquent pourquoi la fibromyalgie est souvent méconnue et non diagnostiquée.

Tout d’abord, de nombreux professionnels de la santé ne connaissent pas la fibromyalgie et ses critères de diagnostic. Ensuite, la fibromyalgie présente des symptômes communs avec d’autres maladies, telles que le syndrome de fatigue chronique, la polyarthrite rhumatoïde et le lupus, ce qui peut parfois compliquer son diagnostic. Enfin, le diagnostic repose généralement sur un examen physique, les antécédents médicaux et l’examen des symptômes, qui peuvent être subjectifs et varier d’une personne à l’autre.

Cependant, d’autres facteurs jouent également un rôle. Un certain nombre de professionnels de la santé et de membres du public considèrent la fibromyalgie comme une « fausse » maladie ou la rejettent comme un simple trouble psychosomatique, ce qui empêche souvent les personnes qui en souffrent de consulter un médecin qualifié et de recevoir un diagnostic. Et de nombreuses personnes qui souffrent de fibromyalgie ne consultent pas de médecin et ne parlent pas de leurs symptômes, de sorte que la maladie reste sans diagnostic.

Souffrez-vous de fibromyalgie et comment le savoir ?

Pour établir le diagnostic d’une fibromyalgie, un médecin vous posera des questions sur vos antécédents médicaux, notamment sur la nature de vos symptômes, leur date d’apparition et leur évolution dans le temps. Il examinera également toute affection sous-jacente ou tout médicament susceptible de contribuer à ces symptômes. Ensuite, un examen physique est effectué pour rechercher des signes de fibromyalgie, tels que des points sensibles, des raideurs ou des faiblesses musculaires.

L’American College of Rheumatology a publié en 2010 des critères diagnostiques de la fibromyalgie, utilisés depuis lors principalement dans le cadre de la recherche médicale. Deux échelles cliniques sont utilisées, l’indice de douleur diffuse (WPI) et l’échelle de gravité des symptômes (SS), et l’on peut dire avec près de 90 % de certitude que les personnes qui obtiennent plus de 7 points au WPI et plus de 5 points au SS (ou 3 à 6 points au WPI et plus de 9 points au SS) sont atteintes de fibromyalgie.

Une alternative simple pour le savoir

À peu près à la même époque, Serge Perrot, de l’hôpital Hôtel Dieu de Paris, et ses collaborateurs ont publié un outil de dépistage pour le diagnostic de la fibromyalgie qui est beaucoup plus simple à utiliser et qui promet également une certitude diagnostique d’environ 90 %, bien qu’il soit basé sur un plus petit échantillon de patients (seulement 162 sujets).

Je trouve que son utilité est comparable à celle du Mini-Mental Test utilisé pour le diagnostic de la démence et de la maladie d’Alzheimer et j’aime l’utiliser avec quelques questions supplémentaires pour aider à mieux identifier certaines des variations individuelles de la maladie.

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