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Comment soulager la douleur de fibromylagie

Comment soulager la douleur en cas de fibromyalgie est une question que l’on me pose souvent.

Si l’on cherche sur Internet comment soulager les douleurs de la fibromyalgie, on tombe le plus souvent sur des publicités (souvent sponsorisées) pour des médicaments en vente libre. On trouve plus rarement des médicaments sur ordonnance, qui sont plus efficients, mais qui, trop souvent, ne produisent pas de miracle et sont en fin de compte généralement peu performants.

Les douleurs dans la fibromylagie

La particularité de la fibromyalgie est que les personnes atteintes sont très sensibles à la douleur dans tout le corps et ressentent souvent le moindre contact comme douloureux. S’ils se blessent ou trébuchent sur leur gros orteil, la douleur dure souvent plus longtemps que chez les autres personnes.

C’est pourquoi il est particulièrement important à trouver des moyens de soulager la douleur.

L’importance de la douleur en cas de fibromyalgie

Il est vrai que les médicaments peuvent soulager la douleur, mais ils ne suffisent souvent pas à l’éliminer complètement et obligent les gens à continuer à prendre de tels traitements qui, à la longue, commencent à produire de plus en plus d’effets secondaires désagréables qu’il faut éviter.

D’autre part, il s’avère que s’exposer à une douleur à long terme n’est pas non plus une bonne solution, car cela risque d’impliquer les fibres C de notre système autoperceptif, ce qui risque à son tour d’établir des schémas de douleur chronique.

La question se pose alors : comment atténuer ces douleurs ?

Pour répondre à cette question, nous devons d’abord savoir à quel type de douleur nous avons affaire.

En général, il existe sept catégories de douleurs typiques de la fibromyalgie.

Les catégories de douleurs de fibromyalgie

Les personnes souffrant de fibromyalgie peuvent en présenter plusieurs types en même temps, mais le nombre de catégories de douleur et leur intensité varient fortement d’une personne à l’autre.

Hyperalgésie

L’hyperalgésie est le terme médical désignant la sensation de douleur accrue que vous ressentez en raison de la fibromyalgie. Cette affection n’est pas encore totalement comprise. On pense que le cerveau des personnes atteintes de fibromyalgie est plus sensible aux signaux de douleur.

Hyperalgésie primaire et secondaire

Une petite étude intéressante, publiée dans « Clinical Neurophysiology », a mesuré l’activité musculaire nerveuse (par EMG) de patients souffrant de fibromyalgie et l’a comparée à celle d’autres patients lorsqu’ils exerçaient une pression sur leurs muscles avec différentes forces.

Les chercheurs ont rapporté que les tissus entourant les muscles des femmes atteintes de fibromyalgie réagissaient de manière excessive au moindre contact. L’activité musculaire était la même dans les trois groupes. Les chercheurs ont formulé l’hypothèse que le système nerveux des patients atteints de fibromyagie envoyait des signaux qui poussaient les tissus à rester en état d’alerte.

Douleurs musculaires généralisées

Si vous avez l’impression d’avoir toujours la grippe ou d’avoir « mal partout », vous n’êtes pas seul. La douleur musculaire généralisée est une caractéristique de la fibromyalgie.

Douleurs musculaires généralisées

De nombreuses personnes atteintes de fibromyalgie ont également tendance à souffrir de ce qui suit:

  • Des douleurs lombaires, qui peuvent s’étendre aux fesses et aux jambes.
  • Une douleur et une sensation d’oppression dans le cou qui se déplace vers l’arrière des épaules.
  • Une douleur entre les omoplates.
  • Une douleur au niveau du sternum et de la cage thoracique qui ressemble à une crise cardiaque.

Douleur de l’articulation temporo-mandibulaire

L’un des problèmes articulaires les plus courants chez les personnes atteintes de fibromyalgie est la douleur de l’articulation temporo-mandibulaire.

Douleur de l’articulation temporo-mandibulaire

Cette articulation relie votre mâchoire à votre crâne, de chaque côté de votre visage. La douleur de l’articulation temporo-mandibulaire est souvent décrite comme une douleur sourde et persistante qui touche l’oreille, la tempe, les yeux, la mâchoire inférieure ou le cou. Elle est diagnostiquée le plus souvent par des dentistes.

Allodynie

L’allodynie est un type de douleur cutanée où même le plus léger contact peut faire mal. La légère pression exercée sur un vêtement par une ceinture ou une bretelle de soutien-gorge peut être douloureuse. Les chercheurs pensent que la sensibilisation centrale est à l’origine de l’allodynie. Cela signifie que le cerveau, les nerfs et la moelle épinière réagissent de manière excessive aux sensations.

Allodynie

Des nerfs spécialisés, appelés nocicepteurs, détectent à travers la peau des informations telles que la température. Ils vous font réagir immédiatement. C’est pourquoi vous écartez d’un coup sec votre main lorsque vous touchez quelque chose de chaud.

Lorsque ces nerfs sont trop sensibilisés, votre corps interprète les sensations comme de la douleur. De nombreuses personnes atteintes de fibromyalgie décrivent l’allodynie comme une sensation constante de brûlure du soleil sur leur peau. 

Douleur neuropathique

La douleur neuropathique provoque des sensations bizarres de fourmillement, de picotement, de brûlure, de démangeaison ou d’engourdissement dans les bras et les jambes.

Douleur neuropathique

Dans les cas graves, ces sensations peuvent être douloureuses. Pourtant, les patients ont des réflexes et une force normale.

Maux de tête

La fibromyalgie peut provoquer des maux de tête. Une étude publiée dans le Journal of Headache Pain a révélé que plus d’un tiers des personnes souffrant de céphalées de tension et près d’un quart des personnes souffrant de migraines se plaignent également de fibromyalgie.

Maux de tête

Les céphalées de tension provoquent une sensation de pression sourde et oppressante tout autour de la tête. Bien qu’inconfortables et lancinantes, elles ne sont pas invalidantes. Les migraines sont plus douloureuses. Elles se produisent souvent d’un seul côté de la tête et peuvent être associées à une sensibilité à la lumière et au son.

On parle d’une sensibilisation centrale et pense que l’anxiété et un mauvais sommeil sont à l’origine des maux de tête de la fibromyalgie. On sait que le stress et le manque de sommeil contribuent à la perception accrue de la douleur chez les personnes atteintes de fibromylagie.

Douleurs abdominales et pelviennes

Près de la moitié des personnes atteintes de fibromyalgie sont également atteintes du syndrome du côlon irritable. Il s’agit d’un trouble digestif qui provoque des crampes, des douleurs abdominales, de la constipation, de la diarrhée et des nausées.

Douleurs abdominales et pelviennes

Le reflux acide est un autre trouble digestif fréquent chez les personnes atteintes de fibromyalgie. Il se produit lorsque l’acide gastrique remonte dans le tube qui relie l’estomac à la bouche. Une étude a révélé que les personnes atteintes de fibromyalgie sont environ une fois et demie plus susceptibles de souffrir de reflux acide.

Outre les douleurs abdominales, les femmes atteintes de fibromyalgie peuvent souffrir de douleurs pelviennes dues à des douleurs vésicales.

Cela peut entraîner une augmentation de l’envie d’uriner et des mictions fréquentes.

Soulager la douleur en cas de fibromyalgie

Le premier réflexe pour soulager la douleur reste les médicaments, mais comme je l’ai déjà mentionné au début de cet article, cela ne fait pas disparaître la douleur à long terme et n’est pas forcément la meilleure méthode de traitement à mon avis.

Des exercices comme le yoga, la marche ou la natation vous aideront à assouplir vos muscles et vos articulations et à conserver votre mobilité. Une étude a montré que faire de l’exercice dans une piscine d’eau chaude pendant seulement deux semaines réduisait la douleur de 15 % chez les femmes atteintes de fibromyalgie.

Préjugés chez les personnes souffrant de fibromyalgie

De nombreuses personnes sont encore convaincues dans leur tête que le fait d’avaler des pilules les aide et que leur état de santé, leur âge ou leur corps ne leur permet pas de faire de l’exercice. Pourtant, les états dont ils parlent ne sont en réalité pas tant des faits physiques qu’une manière de se sentir, et de nombreuses études ont montré que l’entraînement de la mobilité améliore aussi les douleurs que l’on ressent.

Ils envient les enfants qui courent et font des culbutes dans le bac à sable ou se lèchent le gros orteil sans difficulté. Eux par contre sont plutôt rigides et très limités dans leurs mouvements.

Et c’est justement cette immobilité qui finit par poser problème. Au quotidien, nous n’utilisons guère les possibilités naturelles de mouvement de notre corps, qui compte plus de cent articulations et plus de six cents muscles. Le manque de mouvement, les mauvaises postures et le stress sont les meilleures conditions pour la douleur. 

Et cela ne vaut pas uniquement pour les personnes souffrant de fibromyalgie. Les douleurs s’aggravent à cause d’une trop grande tension des muscles et des fascias collés. Les fascias sont le réseau de tissus conjonctifs de notre corps. ils se feutrent et s’atrophient véritablement lorsque les muscles se contractent. La pression sur les articulations augmente alors et la tension des muscles s’accroît à son tour.

Que peut-on faire pour soulager la douleur de fibromyalgie?

Comme je l’ai dit, cela ne s’applique pas uniquement aux personnes qui souffrent de fibromyalgie, mais elles sont particulièrement concernées. 

Le hic, c’est qu’en raison de la douleur, ils bougent encore moins, ce qui entraîne un raccourcissement et un enchevêtrement supplémentaires des muscles et des fascias. De plus, le métabolisme diminue également dans les régions épargnées. C’est le cercle vicieux parfait.

Or dix à vingt minutes d’entraînement physique par jours peuvent déjà suffire pour sortir de cette spirale négative.

10 à 20 minutes d'entraînement

Mais ceci peut se présenter parfois assez difficile chez les personnes souffrant de fibromyalgie à cause d’un manque de confiance en soi qu’on trouve souvent chez eux.

C’est pourquoi leur prise en charge peut s’avérer souvent difficile pour les thérapeutes qui ne sont pas familiers avec les caractéristiques spécifiques de ce trouble.